La fusion du minerai

Le bas fourneau (Du XVIIème siècle au XIXème siècle)

Le modèle le plus primitif est une simple fosse creusée dans le sol dans laquelle étaient placées en alternance des couches de minerai et de charbon de bois. Un système de ventilation naturelle ou actionné par des soufflets prolongés par des tuyères en terre cuite était disposé autour de cette structure. Puis les modèles se sont perfectionnés, avec des fours bâtis hors sol en argile et en briques.



Il s'agit de casser la liaison, dans le minerai de fer, entre les atomes de fer et les atomes d'oxygène, afin de supprimer cette oxygène du métal. La réduction directe est la réduction du minerai de fer qui produit directement du fer doux ou légèrement carburé, c'est à dire combiné avec du carbone : c'est l'acier. Pour effectuer cette réaction, on mélange dans le bas fourneau minerai de fer concassé et charbon de bois, et on y met le feu. La forte température obtenue, de l'ordre de 1350°C, permet aux atomes d'oxygène du fer de se fixer sur les atomes de carbone du charbon de bois. Le minerai perd presque la totalité de son oxygène. On dit que le minerai est réduit; Une partie des atomes de carbone s'est aussi fixée sur le fer pour donner de l'acier.

 

 

 

Le haut fourneau (XVIIème et XVIIIème siècle)

 

La méthode la plus répandue pour extraire les métaux de leur minerai reste la fusion dans les fours sous l'action de températures élevées. La fusion du minerai de fer dans les hauts fourneaux en est l'exemple le plus connu. Le haut fourneau est une grande tour d'acier, dont l'intérieur est en brique réfractaire. Il mesure à peu près 60 mètres de haut sur une base de 10 mètres de diamètre. Il fonctionne jour et nuit et peut produire plus de 8000 tonnes en 24h. Le minerai, le coke et le calcaire (castine) sont introduits par la partie supérieure, ou gueulard, fermée par des cloches. De l'air chaud sous pression, le vent, amené à la base du fourneau par des tuyères, permet la combustion du coke. Le coke, composé principalement de carbone, se combine alors avec l'oxygène du minerai, le réduisant ainsi en fer.

 

Le cubilot (Inventé vers 1720 par R.FERCHAULT de Rëaumur)

Dans le cubilot, le métal à fondre est en contact avec le combustible (coke métallurgique).

L'air pour la combustion est soufflée par les tuyères à l'aide d'un ventilateur. Le cubilot est cylindrique, en tôle d'acier, revêtu à l'intérieur de matériaux réfractaires (pisé). Il se compose d'un creuset dans sa partie inférieure qui comporte un trou de coulée par où est évacuée la fonte liquide, sur l'avant et d'un trou sur l'arrière pour l'écoulement du laitier (scories) qui flotte sur la fonte. Au dessus des tuyères se situe la zone de fusion. Le cubilot est le four le plus répandu pour la production de la fonte liquide.

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